Cette année, l’histoire a commencé un 16 juin par l’arrivée des premiers bateaux sur le terre plein du petit port du Bono. Et il était bien nécessaire d’anticiper un peu pour laisser les 16 inscrits à cette régate un peu particulière arriver, mâter, gruter sur le petit port, niché dans les méandres de la rivière d’Auray.
En effet, pas moins de 16 équipages avaient fait le déplacement depuis les 4 coins de France pour venir disputer l’une des plus belles épreuves du circuit M7.50, les plus éloignés venant de Lille, de Metz, et même d’Aix en Provence.
Comme chaque année, les pique-niques et soirées animées ont rythmé ce weekend, histoire de ramener un peu de lumière à ce ciel qui en manquait cruellement.
Mais pour vaincre les courants du Golfe, ce n’est pas de soleil dont les équipages avaient besoin, mais juste d’un peu de vent. Et de ce point de vue, l’organisation avait fait les choses en grand. Une petite brise juste suffisante pour étaler le forts courants d’Hent Tenn et ne laisser passer qu’un bateau à la fois dans l’étroit chemin qui les libérait vers la marque suivante. L’étrave un peu trop à droite et le bateau recule, l’étrave un peu trop à gauche, et ce sont les cailloux qui vous accueillent à bras ouverts. Seuls quelques petits mètres carrés pour virer et tenter de reprendre l’avantage sur les concurrents qui ne lâchent rien… “tribord!!!!”, “de l’eau!!!!” A la fin, tout le monde finit par passer sans heurt mais avec quelques belles frayeurs pour les “petits nouveaux”.
Car pour certains, cette 29e édition du Bono était une première. Quatre nouveaux équipages sont venus rejoindre la série pour l’occasion. Ils ont ainsi pu découvrir les joies et peines des navigations dans le Golfe. Les peines car le classement est bien souvent une punition pour celui qui n’a pas choisi le bon côté du plan d’eau. On a beau être rapide, la vitesse ne suffit pas. La tactique et une bonne vision du plan d’eau sont les ingrédients indispensables pour décrocher une bonne place au classement. Et malheur à celui qui s’écartera de la route. Les premiers seront les derniers… et cette année encore, les premiers ont eu l’occasion de vérifier que tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie, rien n’est gagné. Des joies également car lorsque la partition est parfaitement exécutée, la victoire est jolie et même jubilatoire. Entre joie et déception, entre rage de vaincre et lâcher prise, le Bono reste une épreuve unique pour nos heureux propriétaires de M7.50. On en ressort toujours rempli d’une immense émotion.
Sur le plan de la compétition, nos 16 concurrents se sont battus becs et ongles pour défendre leur place. Cette année encore, Gilles Bretéché a réalisé la meilleure combinaison, se jouant des molles et allant chercher les contre courants pour damer le pion à la famille Castel, réunissant 3 générations pour l’occasion. L’histoire retiendra d’ailleurs que les frères Castel ne sont pas frères, mais bien père, fils et petit-fils. La troisième place a été remportée de main de maître par Erwan Gourdon, un habitué des lieux. Notre ami Christian Vernet, de plus en plus fort chaque année semble prendre ses aises dans ce format de compétition et s’empare quant-à lui de la 4e place.
Du côté des nouveaux, nous noterons le très beau bateau de Claude Blaize, tout fraîchement sorti du chantier pour l’occasion, dans une livrée noire et or magnifique. Le FRA 94, rebaptisé Satanas d’Alain Albertus retrouvait des eaux connues après 3 années passées entre les mains de Paul Vandame. 2016 marque également l’arrivée de Franck de Fommervault sur Arbaradoz ainsi que Louis-Philippe Lemonnier sur Toutatis, un habitué du coin. Nous leur souhaitons la bienvenue dans la série et espérons les revoir tous les quatre au National.
Cette édition a également été marquée par une flotte et des équipages bien agités. Entre soirée à thème le vendredi soir, manifestation (bien dans l’ère du temps) contre les “cadences infernales” et revendiquant même une pause apéro entre chaque manche, nous pouvons dire que la bonne humeur et la convivialité qui font la réputation de la série ont encore une fois été au rendez-vous.
Au classement général, nous noterons un record historique battu par Louis-Philippe Lemonnier avec 109 points au général! C’est un véritable exploit de constance qui n’empêchera pas notre cher Louis-Philippe de rempiler pour une prochaine régate. Bravo pour ta bonne humeur même quand les courants ne sont pas favorables.
|
N° Voile |
nom du bateau |
skipper |
1 |
FRA 70 |
CALLISTO |
BRETECHE |
2 |
FRA 81 |
GALATEE |
CASTEL |
3 |
FRA 63 |
BAHIA |
GOURDON |
4 |
FRA 61 |
ARISTA |
VERNET |
5 |
FRA 91 |
MAGIC |
CARMIER |
6 |
FRA 92 |
COCO TAHI |
PRONIER |
7 |
FRA 54 |
PARDOUN MUD |
SANNIER |
8 |
FRA 202 |
BARATAPAS |
BARGIBANT |
9 |
FRA 201 |
COME BACK |
LAJOYE |
10 |
FRA 56 |
LAZ’OR |
BLAISE |
11 |
FRA 84 |
JABADAO |
MANIER |
12 |
FRA 46 |
CHIMENE |
MELOT |
13 |
FRA 37 |
ARBARADOZ |
DE FOMMEVAULT |
14 |
FRA 95 |
MYRTILLE |
POUHAER |
15 |
FRA 94 |
SATANAS |
ALBERTUS |
16 |
FRA 96 |
TOUTATIS |
LEMONNIER |
Pour terminer, nous souhaitons féliciter tous les équipages pour ce beau weekend passé ensemble. Nous remercions également la SNLB et son incomparable Vice-Président Yves Marzin pour leur accueil toujours aussi chaleureux et leur capacité à s’adapter lorsque l’organisation le demande. Nous attendons avec impatience le rendez-vous de l’année prochaine pour fêter les 30 ans de la première mise à l’eau du bateau sous l’ancienne grue du Bono.
La prochaine épreuve se teindra du 14 au 17 juillet prochain à la Trinité sur Mer. Plus de 20 équipages sont attendus pour une grande fête en baie de Quiberon. Il est encore temps de vous inscrire. Alors rejoignez-nous.
Publié par Jean-Denis BARGIBANT
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