Quelques contraintes ont empêché certains de nous rejoindre sur ce rendez-vous trinitain incontournable et toujours aussi apprécié de notre classe, d’autant plus que le premier prix est très convoité. A noter en particulier Yann Pouhaer qui se préparait pour la Fastnet, et Pierre Escalas que nous saluons bien amicalement ainsi que quelques autres habituels mais absents Bruno Massiet, Patrick Jacques Guiraud, Matthieu Durand, … Vous nous avez bien manqué !

Notre photographe adorée, Jeannick Oriot, a pu nous rejoindre et nous gratifier de nombreux clichés que vous pouvez retrouver sur sa page Facebook.
N’hésitez pas à lui commander des tirages, tout format, tout support. Elle peut vous conseiller.

Donc 3 jours de régates, 6 activités, 16 bateaux inscrits et des surprises en veux-tu en voilà !

Voyons, voyons … Par quoi commencer …

La matinée avait permis de terminer les mises à l’eau grâce à Guy qui a passé beaucoup de temps sous la potence. Certains ont cru qu’il rougissait de plaisir, mais c’était plutôt l’œuvre du soleil. Un petit vent apportait une légère touche de fraîcheur et un doux espoir d’une belles journées bien en manchées. Un briefing version 2.0, les instructions et les galettes bretonnes étant transmises de façon numérique, et nous partîmes plein d’espoir, rejoindre la ligne de départ et nos amis les requins et mètriques qui faisaient vibrer leurs haubans et claquer leurs voiles dans un petit vent mollissant.

Partis à 13h pour un premier départ à 14h, nous l’avons bien senti mollir ce petit vent comme se vide le pt’it verre de blanc pris au comptoir : lentement mais surement.

A la radio, le comité n’en finissait pas de tester le vent. Sur l’eau, nous n’en finissions pas de de faire des ronds dans l’eau … oui dans l’eau, certains en ont profité pour piquer une tête (et la rendre) tandis que d’autres, plus paresseux en profitaient pour faire une sieste sous couvert de peaufiner leur bronzage. Et puis le vent est rentré. Un peu. Suffisamment pour convaincre le comité de mouiller la ligne qui s’était bien desséchée depuis trois heures.

Finalement les M750 ont pu courir 2 manches qui ont donné le ton  de ce National. Sur la 2me manche, Bahia s’est vu contrainte de rentrer au port à cause d’une drisse de spi coincée ! Grosse déception pour ce premier jour mais qu’à cela ne tienne avec 2 jours à suivre, Bahia est bien capable d’une remontada. Davaï a tenté un grand écart, mais par manque de souplesse n’a pu aller au bout : après une 1^re place brillamment enlevée sur la 1^re manche, la seconde s’est soldée par une décevante 12me place. Intuitive Sails et Baratpas  étaient en embuscade et bien affutés.

Pour la seconde journée, le comité nous a lancé 3 fois, certains ont obtenus le droit à un rappel individuel tant l’envie de bien démarré se sentait dans la fougue des relances, et parfois des malices des autres équipages à loffer la concurrence. Cette journée a été particulière pour beaucoup ! Davaï n’a pu finir les 2 premières manches faute à des soucis de drisse. Bahia a été encore une fois retenu dans ses élans par une drisse dont le nœud a rendu et qui est allée jouer  les vigies en tête de mât… Mister Good Fast a cassé une machoire de tangon en ne fixant pas son hale bas de tangon et a fini les manches sous spi sans tangon. Au final, c’est Bad Boy et Apalala qui ont su tirer leur épingle du jeu en prenant une belle option sur le résultat final avec Baratapas, Davai et Intuive Sails toujours en embuscade… Tant que la régate n’est pas finie, rien n’est perdu ! Le faible écart de point, tant en tête de classement qu’en seconde partie, annoncait une 3me journée très engagée !

Pour la troisième journée, le vent semblait vouloir monter le thon… (c’est ce qu’on appelle localement le bre – ton) et souffler dans les bronches des spis mal tenus !

Du coup, les 2 manches du jour ont été quelque peu compliquées pour certains et plus encore pour d’autres !

Les nouveaux propriétaires de FRA 201 renommé Sal Grosso (rien à voir avec Baratapas, ou ar baradoz, comme le rappelait Luc la mémoire vivante des noms de bateaux. Un indice : c’est du portuguais !) et Rhum Runner en ont fait les frais. Le premier, devant aussi rentré tôt sur Metz, n’a pas couru la dernière manche, tandis que Rhum Runner nous a fait une démonstration de Kite Spi, une nouvelle activité, très ludique bien qu’un peu douloureuse … Olivier pourra vous en reparler en dégustant un ti punch.

Au final rien de bien méchant mais un classement qui confirmera la tendance des premiers jours.

Comme toujours, cette édition 2025 s’est également distinguée par ses belles soirées. Merci à Christian Vernet de nous avoir accueilli pour la fameuse soirée rouge et à Philippe Gonthier pour la remise des prix. La soirée galette de la SNT a également été une belle soirée avec un groupe de musique folk rock irlandais avec des instruments fort surprenants. Une fois de plus le déjeuner ponton a été fort apprécié grâce aux excellent langoustines et sashimis de la maison Bourbon Marée .

De belles surprises également pour cette édition avec une fort belle première participation de l’équipage de Technique Gréement monté par Laurent Sassier avec le soutien de l’association Monotypie partagée montée par Sylvain Pelissier qui a pu lui mettre à disposition Ar Baradoz. Nous en avons parlé, l’équipage de Luis Nunes qui est venus faire ses premiers bords marins avec Sal Grosso. La participation de Flip a été fort appréciée ainsi que celle de Christian Vernet aux côté de Jean Marie Gauthier qui a repris Arista !

Quelques nouveaux venus, Carlota, Maty, Adrien, Pierre Kilian, Alexandre, Jean-Bernard, Florian, ont pris place à bord des bateau engagés et ont adoré le bateau, l’ambiance, le format. Ils reviendront assurément !

Alors, au terme de ces 3 jours intenses, qui a gagné ?

En premier lieu, je dirai que c’est Laetitia ! Hé oui ! elle a enfin une année devant elle sans la barre à roue, apanage de la victoire au National, prix tant convoité. Je ne doute pas que ce plaisir a néanmoins été atténué par les déboires auxquels Erwan a du faire face l’empêchant de réellement pourvoir rentrer dans le jeu.

La remise des prix s’est faite sous la houlette de la SNSM qui a eu l’occasion de nous rappeler l’importance de sa mission, de son engagement envers les marins et nous remercier de les aider au travers des prix aux couleurs de la SNSM et des dons que tout un chacun peut leur faire.

Mais bien évidemment la victoire quelque peu surprise, mais recherchée depuis quelques années revient à l’équipage d’Apalala à qui il a fallu un tour de chauffe pour s’imposer, non sans batailler à chaque manche et contenir autant que possible les assauts des poursuivants. Pour preuve, le second arrive à égalité de points. Les règles de départage ont donc mis Bad Boy en seconde position. Les suivants ont vraiment tout donné pour se hisser sur le podium, mais Baratapas a pris l’ascendant sur Intuive Sails ne condescendant qu’un seul point à Bad boy et à Intuitive Sails.

L’écart avec les autres participants se creuse ensuite rapidement, la faute aux difficultés technique ou mécaniques rencontrées sur ce National 2025. Davaï et Come Back 2 à égalité de point se partage donc la 5eme place avec l’avantage allant à Davaï. Chimène s’est discrètement hissé à la 7me place suivi par Ar Baradoz mené par Laurent Sassier. La deuxième moitié du classement a été trusté par SPIIX suivi de De Lux II. Arista confirme qu’il saura être dans le game pour ses prochaines participations. Flip pourra sans doute faire mieux en participant plus souvent. Et nous retrouvons Bahia avec le malheureux Erwan qui n’a vraiment pas joué de chance et n’a pas eu les moyens d’être dans la course cette année, mais ce n’est que partie remise !

Mister Good Fast a trouvé une belle régularité, reste à trouver un peu de vitesse ! Quant à Rhum Runner, plus de peur que de mal, mais la 15me position n’a pas entamé son enthousiasme. A souligner qu’ils n’étaient que 2 à bord. Et pour finir, mais ce n’est que la première année, Sal Grosso, est reparti avec notre admiration d’avoir traversé la France, d’être venu affronté la mer de Bretagne, et d’être retourné à Metz avec un grand sourire sur le visage et plein de découvertes et d’enseignements dans les bagages.

Le Club M750 vous souhaite à toutes et tous un très bel été et on se retrouve pour la Duo du Crouesty !