“Bonoesque”, tel devrait être le prochain nouveau mot de la langue française. “bonoesque”, adj: se dit d’une situation a priori stable qui se retourne au moment le moins prévisible.
“Bonoesque”, ainsi a donc été notre Bono 2014. Dans toute sa largeur, et dans toute sa longueur, les pronostiques des uns ont été maintes fois écrasés pas la réalité implacable du Bono.
Virer une bouée en tête n’est plus un signe d’avantage. Désormais, on peut même affirmer que pour virer une bouée en tête, il n’est pas forcément nécessaire d’être le premier à y pointer le bout de l’étrave. Au contraire, le dernier qui rentre a même des chances de sortir le premier. Le croiriez-vous si on vous racontait que sur une même manche, sur une même bouée, tous les concurrents ont réussi à être premier l’espace d’un instant? … Moi non plus d’ailleurs. Et pourtant, il fallait y être pour le voir, il fallait une fois de plus courir ce magnifique et unique Bono pour réaliser qu’un bouée s’attaque en marche avant, que le virement de contournement se fait en marche arrière et que l’inversion de la direction n’est ni dans les mains du barreur, ni dans celles du régleur, ni du numéro un non plus … mais dans les mains de qui alors?
“Bonoesque” étaient les conditions également. temps de rêve, température de rêve et souffle léger pour ravir nos équipages avides d’ordres et de contre-ordres. “On envoie le spi!… non! attend! ça refuse! … la vache! ça vient de tourner. On est sur la fausse panne! tant pis, on envoie sans tangon et on empanne!…”
“Bonoesques” étaient les parcours également. Passer trois fois la jument sur une même manche relève tout simplement de la pure fantaisie du vantard qui reste au troquet à siroter son petit verre de muscadet en attendant paisiblement la fin de journée. Mais non! Passer trois fois la jument est tout ce qu’il y a de plus normal au Bono.
Enfin, “bonoesque” était la remise des prix avec un prix aux longues oreilles pour le vainqueur de l’épreuve. Un pied de nez à tous ceux qui prétendent qu’une régate doit être parfaitement bordée du début à la fin et que les règles, les us et coutumes, la bien séance, le savoir être, sont primordiaux. Et bien au Bono on lance un départ avec un coup de trompe pour les 2 minutes, on mouille les lignes juste un peu en travers pour ne pas savoir s’il faut se positionner en fonction du vent ou du courant, le départ au près est une rare exception, on ne réclame pas, on passe au bar! et on offre des bêtes à longues oreilles aux vainqueurs pour leur porter chance pour la prochaine fois.
Ah, j’oubliais, l’organisation sans faille reste la seule chose “normale” de ce rendez-vous de rêve. Un peu de stabilité dans ce bas monde, voyons!
Sur le plan sportif, les habitués ont tout de même bien su tirer leur épingle du jeux. Pour gagner au Bono, il faut faire marcher le bateau, et ne pas se tromper dans le choix des options. Notre maître à tous cette année encore est Gilles BRETECHE sur CALLISTO. La tradition a bien été respectée pour la place du président car Guy PRONIER se classe deuxième comme il est de tradition suivi par Christian VERNET qui signe une magnifique 3eme place sur ARISTA.
La Famille Marzin, très bien représentée, puisque présente sur pas moins de 3 bateaux a eu la délicatesse de laisser passer les “invités”. Seule Laetitia sur BAHIA n’a pas abandonné son objectif et remporte la Marzin’Cup, compétition dans la compétition.
Enfin, nous remercions très sincèrement la SNLB qui nous a choyé comme tous les ans et nous félicitons avec un tonnerre d’applaudissements Yann POUHAERT dans le rôle du président du comité de course qu’il a tenu avec beaucoup de brio.
1 | FRA 70 | Gilles BRETECHE | CALLISTO |
2 | FRA 92 | Guy PRONIER | COCO TAHI |
3 | FRA 61 | Christan VERNET | ARISTA |
4 | FRA 63 | Erwan GOURDON | BAHIA |
5 | FRA 84 | Paul-Stéphane MANIER | JABADAO |
6 | FRA 55 | Jean-Philippe HAAG | GARANCE |
7 | FRA 91 | Pascal CARMIER | MAGIC |
8 | FRA 54 | Jean-Denis BARGIBANT | PARDOUN MUD |
9 | FRA 95 | Yves MARZIN | MYRTILLE |
10 | FRA 21 | Loïck MARZIN | JOCKER |
Comme l’an dernier, nous avions un photographe sur l’eau pendant deux jours. Les photos promettent d’être superbes. Très bientôt, nous les publierons sur le site comme l’an dernier.
publié par Jean-Denis BARGIBANT
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