Deux jours de grand beau temps et de vent « installé » pour notre régate annuelle sur l’Erdre à l’occasion de la Coupe des Châtaignes.
En cette saison, les châtaignes nous tombent des arbres nombreuses et comestibles pour les amateurs mais sur l’eau elles fusent avec une grâce ailée et policée au passage des bouées et d’un goulet facétieux qui mettent le système nerveux des marins d’eau salée dans un état proche de l’abattement.
Tous les mystères d’un plan d’eau intérieur, qu’année après année les non natifs rêvent de percer, avec l’espoir que cette fois enfin ils toucheront au Sésame !
Caramba, encore raté ! Sur les dix vaillants équipages, les 7 « merriens » ont encore bu le calice d’eau douce jusqu’à la lie.
Erwan, notre champion national en titre pensait pourtant tenir le bon tempo au cours d’une première manche menée tambour battant, mais à deux révolins de la ligne, il dut abdiquer à portée du coup de canon libérateur…
Ne pas croire cependant que la régate se joue à la roulette Russe, auquel cas nous aurions trouvé autant de vainqueurs que de manches courues (7). Mais puisque toujours les même s’en sont sortis, force est d’admettre qu’il y a de la logique dans le rébus de vents et de dévents.
Au classement général, les trois premières places furent donc trustées par les pratiques de la régate en plans d’eau fermés. Les frères Castel (3eme) redoutables régatiers et familiers des lieux, Patrick-Jaques Guiraud (2eme) limeur de Seine un plan d’eau très cousin (péniches en sus), et puisqu’il faut un vainqueur, la famille Bretéché / Fury … qui démontre qu’après 50 ans de pratique des lieux (pour le plus ancien), les fondamentaux sont assimilés et les aléas globalement maîtrisés.
Cela ne veut pas dire qu’il faudra aux autres 50 ans pour les battre, puisque, l’âge avançant, les vainqueurs du jour finiront sans doute par perdre la baraka … un jour viendra où Jean-Marc ne saura plus monter au capelage à la volée pour récupérer une drisse de spi évadée, sans perdre une place et enchaîner toutes les manœuvres à lui tout seul ; où Sylvie, prise de torticolis chroniques réclamera de voir les concurrents par l’avant plutôt que par l’arrière, que Gilles sera moins sur les nerfs et la barre moins précise. Équipages « merriens » ne désespérez pas et continuez à venir au SNO une fois l’an pour tester vos progrès et attendre le faux pas des prétentieux d’eau douce !
N’oublions pas les à cotés que les animateurs de l’association peaufinent pour le plus grand plaisir de tous. Une baby sitter pour les enfants de Felisa, qui a pu naviguer sur le nouveau bateau de son Jean-Denis ; un fut de bonne bière du Nord en libre service des assoiffés et partagé avec tous les équipages des séries navigantes ; un dîner Espagnol chaleureux initié par « président Pronier » ; les coups de mains des uns et des autres qui rendent la vie plus agréable et l’ambiance épatante de notre série …
Prochain rendez-vous au CVP mi novembre pour clôturer cette saison riche en événements
avec l’arrivée de la nouvelle version du M 7.50 et sa prochaine exposition au salon nautique de Paris sous les couleurs du chantier BG Race.
Publié par Gilles Bretéché
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