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La jauge 2016 est en ligne

jauge 2016Suite à l’assemblée générale dématérialisée et les votes réalisés fin 2015, l’ensemble des évolutions de jauge été mise à jour dans le document officiel de jauge 2016 que vous pouvez retrouver en téléchargement sur notre site dans la rubrique “Téléchargements“.

Document à télécharger ici

Cure de jouvance

L’an dernier, nous avons tous remarqué Garance, FRA 55 et sa magnifique peinture blanche immaculée. Jean-Philippe HAAG nous a fait le plaisir de raconter le chantier de refit de son bateau en 2013. Voici en détail l’histoire d’un refit en bonne et due forme.

Le refit de Garance

Eté 2012 ; Garance commence a être un peu fatigué d’aspect ; pont et cockpit d’origine, avec un trou à l’avant où le pontet d’étrave a été arraché, peinture de coque atteignant ses 12 ans, et un peu rapiécée, quille qui rouille dans son puits, étanchéité problématique, rien de grave mais prévoir quand même un moment pour vider le bateau après une journée de brise…  En gros, la misère.

Je consulteles chantiers habituels ; compter 6500 € pour refaire ça, c’est quand même pas donné. Aimant bricoler et entretenir, étant inscrit à l’YCIF avec son hangar et son pont roulant, je décide de m’y attaquer moi même.

Etape 1 : tout désacastiller ; compter une journée complète, à 2 bien sûr – avec idéalement un 2e pas trop grand et pas claustrophobe.

Etape 2 : puisqu’il faut déquiller, tant qu’à faire autant tirer le safran au passage et poser la coque par terre sur 4 pneus pour travailler à l’aise sur le pont et cockpit. Déquiller n’est pas difficile sur ce bateau. Trouver 2 madriers – ça traîne dans le hangar – et les glisser dans les supports des berceaux de la remorque de part et d’autre de la quille. On les ficelle avant – arrière, quelques cales en latéral le long de la quille et c’est calé.

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Il faut ensuite un palonnier avec le pont roulant / la grue, on prend tout bêtement les sangles d’amarrage du bateau sur la remorque pour brêler le palonnier sur la coque, on déboulonne la quille et hop on lève et le tour est joué. Tant qu’à faire on a aussi déboulonné le safran, et on le chope au passage. En même pas 2 heures c’est torché.

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Etape 3
 : c’est là que ça devient costaud : remettre propre pont et cockpit pour peinture ultérieure. Ciseau, ponceuse, résine, mastic epoxy au programme. Ça commence par faire sauter le liston acajou. Evidemment il baille par endroit mais à d’autres c’est resté vachement bien collé dis donc. Il faut faire sauter le vieux joint dur comme du bois centimètre par centimètre. Là où la liaison pont coque baille, recoller et revisser à neuf. Reboucher le trou à l’étrave avec une contreplaque à l’intérieur puis N couches tissu. Boucher le trou de la dame de nage – je n’aime pas ramer de toutes façons.

Une fois tout ça fait, grande séance mastic epoxy, notamment sur la liaison pont coque. Comme toujours avec l’epoxy, bien respecter les proportions avec une balance, si on fait ça à la grosse façon polyester eh ben ça marche pas! Y a plus qu’à revenir au début de l’étape 3. Et essayer de bien enduire sans excès parce que une fois que c’est dur eh bien c’est très dur et on va y passer des heures à la ponceuse…

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Etape 3 bis : la quille. Bien rincée de préférence, par exemple faire le SNO en dernière régate avant, et laisser sécher quelques mois – la fonte, c’est poreux…  Faire sauter tout le pourri : meuleuse, brosse métallique tournante ultra dure, à fond à fond ! Seule bonne barrière contre le retour de l’humidité et la rouille, l’époxy! 4 couches l’une sur l’autre à 12 heures d’intervalle, une le matin une le soir.

Etape 4 : y a plus qu’à remonter le joujou. Pas eu besoin de changer les bagues de safran cette fois, si non pour ceux que ça intéresse ça se fait en Ertalon, on trouve ça chez je sais plus qui à la Trinité (demander à Patrice Carpentier), on prend les cotes sur les vieilles et la mèche et on va chez le tourneur du coin.

Pour le mastic qui tient la quille, il faut prendre du mastic bâtiment butyl, Pas du silicone qui est trop souple: Castorama. Masquer la coque et la quille sous le puits pour ne pas en coller partout. Jajater le dessus et en latéral. On repose la coque. Retirer tout ce qui pourrait déborder, mais ne pas vouloir faire un beau joint de quille tout de suite, s’occuper de bien positionner, reboulonner etc. Une fois que c’est fait et sec, on a tout le temps de faire un beau joint tranquille. Toujours aussi adroit, on a aussi remonté le safran dans le même mouvement…

Etape 5 : eh bien c’est comme la 3, costaud et même en pire. Le ponçage de la coque. Là je n’avais pas de réparation à faire. Si vos réparez l’étrave – un classique sur ce bateau si on a oublié la RCV 14 – le seul truc qui tient bien c’est de stratifier tant par l’intérieur que par l’extérieur. Là c’est solide, alors que si vous ne l’avez fait que par l’extérieur c’est moins costaud sur un nouveau choc. Ponceuse donc ; vous apprécierez en particulier le ponçage des fonds, où rapidement l’engin pèse une tonne et vous vous prenez toute la poussière dans la figure. Prendre son mal en patience, compter 2 bonnes ½ journées.

Etape 6 : eh ben c’est tout doux maintenant, y a plus qu’à peindre… Cette fois, ce sera un peintre industrielle plutôt que chantier naval, Broggio à Conflans St Honorine. L’avantage, c’est qu’avec les volumes de production qu’il a, il approvisionne la peinture, sous couche, diluants etc. par fûts de 200 l , à des prix tels qu’il ne vous fait même pas le détail dans le devis. 1800 € tout compris. A priori c’est bien beau – on voit ça sur ses mobiliers urbains Decaux,  mais je vais quand même amener de la Awlgrip pour la coque, qui pour le coup coûte la peau des fesses, 800 €.

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 Ça y est il a fini c’est nickel ça brille partout !

Etape 7 : réaccastiller. Au passage je mets des coinceurs neufs partout. Comme on ne trouve pas 14 coinceurs d’un coup dans les boutiques parisiennes, KM nautisme à Baden, tout en ligne. Pour ne pas s’enquiquiner avec la vieille visserie tordue, mastiquée etc., commander de la visserie neuve chez Theix Inox, idem en ligne, il y a toutes les tailles qui vont bien, le bon inox, et surtout on les prend en têtes cruciformes pour pouvoir y aller à la visseuse électrique, ça va quand même plus vite. Il faut de nouveau une journée, et de nouveau un 2e pas trop grand… Tant qu’à faire j’ai remplacé un certain nombre de bouts moches avec des nœuds par du spectra épissé, ça fait quand même plus net. Nom du bateau en sticker, l’atelier sur mer à Carnac, et si vous ne pouvez pas passer les prendre chez eux en semaine ils vous les déposent à la SNT.

Total, 8 / 10 journées de travail, un peu plus de 3000 € avec l’accastillage. Retour aux affaires au national 2013, équipage familial un peu école de voile, résultats en rapport (on fera mieux en 2014, promis :-), mais on a un bateau splendide, plein de compliments, et le plaisir de l’avoir fait soi-même!

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Pour tous détails supplémentaires, Jean-Philippe Haag, FRA 55 Garance, 06 63 33 38 91

Article publié par Jean-Philippe HAAG

La famille Monotype 7,50m vue par Paul-Stéphane MANIER

Chers amis

Je voudrais juste prolonger avec vous les quelques réflexions que nous avons échangées au cours de l’Assemblée Générale et de la soirée qui suivit organisée avec tant de soins et de délicatesse par Céline et Christian.

Qu’est ce qui nous réunissait dans ce paradis où l’on s’attendait à rencontrer Wordsworth et Coleridge assis sur la margelle du puits  lancés dans un concours de poésie ? L’amour du bateau ? Du Monotype 7,50 en particulier ? L’estime que nous nous portons ? L’intérêt de ce championnat National ? L’envie de résoudre des équations à paramètres multiples, à la fois physiques et intellectuels ? A chacune de ces questions que je me posais un verre de rosé à la main, j’avais envie de répondre oui. Je sentais aussi qu’il fallait aller un peu plus au fond de cette poly-interrogation.

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La réponse me semble-t-il  pourrait se résumer ainsi. Gagner le « National » compte pour celui qui remporte l’épreuve, pour son entourage et pour ses adversaires. Bien peu de monde en somme. En faisant ce constat je n’ai nulle envie de diminuer l’importance de la victoire de Jean-Philippe, qui a en outre le mérite de nous changer du duo habituel entre Gilles et Erwan (persillé de Guy, Jean-Denis et pardon pour les autres). Car au fond de nous, nous sentons bien que le simple énoncé de ce constat ne reflète pas la valeur réelle de notre implication.

Ce qui fait son prix, c’est l’incroyable mélange qui est le nôtre. Différents de caractères, d’âge, de parcours professionnels, de sexe, de situation sociale, d’histoire personnelle, voilà que nous nous retrouvons régulièrement comme une grande famille. Nous sommes fiers d’avoir battu untel à une manche, heureux du succès de celui qui gagne, honorés de l’échange technique que nous prodigue un troisième, ravis de prêter ce qui manque soudainement à un quatrième, ou d’aider un de ces jeunes qui va bientôt nous tailler des croupières sans remords et sincèrement désolés lorsqu’un incident de course vient abimer une de nos belles machines. Nos régates sont nettoyées de ces rivalités qui assombrissent tant les relations au sein d’une entreprise ou d’un marché. Notre flotte de régatiers est une bulle de plaisir humain préservé.

Mieux : quelle épreuve sportive, quelle activité humaine pourrait rassembler des teenagers et de quasi septuagénaires, des hommes et des femmes, des hauts salaires et des revenus d’étudiants, le tout concourant à chances réellement égales pour une victoire qui ne rapporte rien d’autre que l’estime de ceux qui y ont participé ? Aucune à ma connaissance. Et c ‘est la grande force de notre série. Ces valeurs, cette estime et ce respect de nous tous et de chacun d’entre nous, qui vaut infiniment plus qu’une coupe destinée à plus ou moins long terme à rouiller dans l’oubli d’une étagère.

Au moment où la série va connaître un tournant, moment toujours délicat, je voulais vous faire part de ce qui me motive saison après saisons à vous retrouver sur l’eau, sous le soleil ou dans le froid, rarement à une place d’honneur. Je pense que ces valeurs sont la véritable richesse de notre série et que ce sont elles qui devront être préservées avant tout chose.

Amitiés à tous

Paul-Stéphane MANIER

JESTER prend ses marques

Récemment vendu à Jérôme DAUSSE, FRA82, anciennement TY PUNCH et qui s’appelle désormais JESTER, profite de la douceur de la fin de l’hiver et du beau temps de ce début de printemps pour prendre ses marques en Moselle. JESTER devrait prochainement prendre son élan pour venir rejoindre le reste de la flotte en Atlantique pour la saison de régate. Après une bonne préparation tout laisse à penser que JESTER sera redoutable.

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La grue à la maison

Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un chantier naval proche de chez soi. Alors, quand il faut lever le bateau un moyen simple: un petit coup de chariot élévateur et hop! le tour est joué.

GRUE