Comme vous le savez, nous
avons décidé, lors de l’Assemblée Générale du 14 décembre dernier, de
procéder à une nouvelle AG virtuelle. Celle-ci devrait répondre à trois
questions : revoir notre grille de cotisations, entériner le changement
d’adresse postale de l’Association (décision par AG obligatoire
lorsqu’il y a changement de département), élire un nouveau bureau.
Sur convocation, envoyée par le bureau par courrier électronique et relayée sur le site de l’association et sur les réseaux sociaux, l’Assemblée Générale du Club Monotypes 7,50 m s’est réunie le 14 décembre 2019 à partir de 20h au 75, rue de Réaumur, Paris 2e.
À 20 h 30, tous les membres ayant déclaré leur intention de venir étant présents, le président, Loïc deRANCOURT, déclare l’Assemblée Générale ouverte.
Metz ??!!! Tu vas faire une régate à Metz
????????? T’es sûr que c’est bien M. E. T. Z ? Ce port de pêche
bien connu !!! Son phare !! Ses quais !! Ses marées !! Ses
marades plutôt !
Ces blagues, je les ai entendues mille fois de
la part de navigateurs qui pensent que la baie de Quiberon est “La Mecque
de la voile” et qu’à part ça…
Il est vrai qu’aller à Metz pour régater est une
vraie croisière… automobile. 1500 km sur un weekend avec un bateau aux
fesses pour tirer des bords sur un plan d’eau de 150 m de large, Ouaouh !!
Faut être sacrement motivé.
Hé bien je n’ai pas peur de le dire : Honte
a ceux qui limitent leurs tours de roues avec ces préjugés ! Notre M750 permet
de faire des déplacements sans problèmes et même, avec un peu d’habitude, sans
avoir l’impression de tirer un bateau. Son gabarit, son poids, sa répartition
des masses en fait un vrai partenaire de la voiture.
Coté performances… je me suis assagi (l’âge
sans doute). Finis les records plus ou moins répréhensibles. Il faut juste trouver la bonne cadence pour un
bon ratio vitesse / consommation. Pour moi c’est 120 km /h, 9.5l/ km
vent dans le dos et 11.5 avec 30nds dans le nez. C’est pas totalement écolo,
mais c’est pas tous les jours non plus !
Et puis il faut avouer qu’on ne passe pas
inaperçu avec un tel attelage. Cette fois-ci, c’est à la station-service, en
faisant le plein, que j’ai pu le constater. Quatre jeunes et jolies étudiantes
polonaises (cheveux blonds, yeux bleus…et tout ce qu’il faut), rentrant des
vendanges m’ont supplié de les emmener jusqu’à METZ… dans cet ensemble très
inhabituel. “Je suis moniteur de voile dans mon pays, emmenez-moi “. ”
C’est quoi ce superbe voilier…. ” ” vous allez régater à
Metz ? C’est TOP ” Voilà ! il aura fallu des POLONAISES
pour que ce plan d’eau révèle tout son pouvoir de séduction. Tout cela en anglais
bien entendu…… La route est passée très vite, de façon sympathique et
sans trop alourdir le bilan carbone. Raison de plus, pour faire l’effort. Je
rassure Anne quand même… la bienséance a été respectée.
Vendredi 16h30, 3h après avoir quitté Paris, Bad
Boy arrive à Metz. Première sortie à droite après le pont sur la MOSELLE, 5 km
plus loin, le village d’OLGY. Le club est dans un écrin de verdure ….
INCROYABLE, Impossible de réaliser qu’on n’est qu’à 7 km de Metz.
Les “Logeeks” sont déjà là, Patrick
Jacques nous suit à 2h, Vincent Mann, membre du CYVM, est rejoint a 17h30 par
LUC pour nous accueillir et nous donner un coup de main pour mater et
préparer les jouets. Ambiance studieuse, au milieu d’un paysage champêtre.
Nous démarrons la soirée par une visite du
vieux METZ (magnifique). 22h gare, Thierry et Anne descende du
TGV… Cool ! Un petit gâteau, une bonne bouteille et au lit.
Samedi
Les 6 M750 du club sont tous là (un 100% de
participants à méditer)
Tous aident à la mise a l’eau, Puis vont
prendre café et petit déj. au club. Quelle mobilisation ….
Au briefing, nous découvrons le plan d’eau, ceux
qui suivent attentivement !…
et ceux qui suivent moins , ceux qui s’apprêtent a dévaler la piste noire, ou qui sont déjà une bière a la main
Trois zones caillouteuses à éviter. La
Moselle fait un L qui nous permet, avec l’orientation du vent, de tester
toutes les allures avec des zones de transition très tactiques à négocier. Les
plans d’eau intérieurs sont là-dessus très formateurs sur les dévents et
rebonds sur la rive. Il faut trouver le rythme : 25/30 virements sur
1 mile …. Ça forme au virement bascule et relance. Quatre manches courues
entre 13h30 et 17h45, chacune sur des parcours différents.
On voit que la connaissance du plan d’eau par les
locaux et l’entrainement payent. La sympathique équipe d’APALALA prend une
sérieuse avance au classement général.
Le redoutable et talentueux PATRICK-JACQUES,
tenant du titre, pointe son nez sur certaines manches mais qui sont
malheureusement (pour lui) compensées par d’autres moins fameuses ayant
perdu le rythme des bascules à un moment de la remontée au prés. Nul doute, ce
barreur nationalement connu aux plus belles heures du TDFV n’a pas perdu la
main.
Toujours La ….. DE LUX et notre ami JOEL , un équipage
réunissant 3 générations. , capable de
remontées fantastiques sous spi.
A bord de BAD BOY, le challenge était tout autre
… L’idée était bien sûr de prendre du bon temps et découvrir un nouveau
plan d’eau, mais surtout Inverser les rôles : Anne à la barre et moi
à la manœuvre.
Ca donne un autre point de vue de la flotte …..
Dommage pour les tabloïds : pas d’abordage,
ni d’homme à la rivière ni de tête couronnée blessée (même pas dans leur
orgueil), mais des mines réjouies qui se retrouvent le soir autour du feu dans
le club house. Apéro puis diner préparés par les membres du club, ici tout est
fait maison, pour honorer les visiteurs d’un weekend.
Le kouglof fut arrosé, comme il se doit, de
mirabelle et flambé sous la direction de Guy qui jouait les Vulcains, casserole
en feu à la main, en faisant le tour des tables.
Pour la suite de la soirée ……… ce
qui se passe à METZ …… reste à METZ.
Les absents n’avaient qu’à venir !………
Le lendemain, 3 manches, courues entre 10 et 13h,
ajustées pile poil pour nous laisser le temps de ranger les bateaux avant la
pluie. 14h remise des prix et déjeuner (toujours fait maison), avant de
démarrer la route à 15h
Que les ronchons chagrins sortent leur courage
du placard : nous étions à NANTES à 22h15 après ralentissement parisiens
et arrêts ravitaillements essence. Une route sans histoire faite régulièrement
par nos amis de METZ pour venir goûter l’eau salée. J’insiste lourdement auprès
de ceux qui n’osent pas : notre M750 préféré se transporte facilement,
surtout s’il s’agit d’aller régater dans des clubs qui réservent aux visiteurs un
accueil aussi chaleureux. Merci à chacun des membres du CYVM. Leur entente,
leur souhait de faire plaisir et leur attention permanente pour que nous ne
manquions de rien, fait chaud au cœur. Tout cela complété par des marins qui
savent naviguer… pas seulement en eau douce. QUEL CLUB ! QUELLE AMBIANCE !
Certains clubs, plus huppés, devraient venir prendre quelques leçons.
Et pour les amateurs de
tourisme, prendre une journée de plus pour visiter calmement METZ. Cette ville
superbe mérite qu’on y prenne le temps de flâner, nez au vent, loin de la mer,
avec ceux que l’on aime.
La quantité n’y était pas mais la qualité si ! Six M750 avaient fait le déplacement pour ce 31° Grand Prix. Et pour mettre les (relativement) petits plats dans les grands, Jean-Denis Bargibant s’était offert un tacticien de luxe en la personne d’Erwan Gourdon, tous deux épaulés par le meilleur metteur au point du marché : Paul Vandamme ! Bref, il ne fallait pas chercher à bord d’un autre monotype le dominateur commun. Comme le remarquait Jean-Denis à la remise des prix : « ça fait tout drôle d’enlever deux fois une place de premier (sur 9 manches) pour le classement général ». Modeste avec ça ! Et pervers d’ajouter : « le niveau monte en 7,50. Sylvain Pélissier termine dernier » avec un gros clin d’œil car Sylvain a dû abandonner après la première manche (gagnée par JD) pour cause de maladie de son équipière favorite en régate et dans la vie.
Restent les autres. La bagarre fut âpre. Luc
Lajoie s’en est bien tiré et a surtout apprécié le cadeau d’anniversaire
de ses deux fils : être le temps de ce GP ses équipiers. Laurent
Beaurin, lui aussi en équipage familial (ils ont été
4 à bord sur certaines manches) termine sur le podium. Tous deux ont
été titillés par Stéphane Manier qui improvisait, en les personnes de
Marc Masson et Martin Cautain un nouvel équipage. Enfin Hervé Pouliquen,
Nolwen Huet et notre amis Fred Le Guen du Bono
n’ont cessé de progresser pour agacer les tableaux-arrières des
copains.
Les monotypes 7,50 ont représenté 15% des 40
inscrits (hors voile légère) de ce Grand Prix, la moitié, presque, des
inscrits de l’an dernier. Une désaffection générale qui n’a rien à voir
avec l’organisation de ce GP, toujours aussi parfaitement
millimétrée par le tandem YCCA-SNT. Ni avec les lots et récompenses qui
pleuvaient sur les podiums et sur ceux, tirés au sort, qui étaient
restés à la distribution des prix (pour info, une VHF, un séjour de
vacances d’une semaine, 2 weekends de location de
croiseurs, des combinaisons et vêtements divers, arrosés de champagne
et de vins fins…). Les raisons sont à chercher ailleurs selon les
sociologues qui pointent plutôt les changements de mode de vie de
nouvelles générations qui préfèrent les voyages, l’investissement
dans les études des enfants et qui accepte de plus en plus
difficilement les weekends entre copains du monsieur ou de la dame,
pendant que l’autre assure ce qu’il y a à faire à la maison. C’est le
défi auquel devra sans doute répondre la classe M750 dans les
années à venir.
Enfin il est impossible de faire le compte rendu
de cette édition 2019 du « Crouesty » sans évoquer le moment d’émotion
qu’a provoqué Max Jacobée, le patron local de la SNSM, en demandant une
minute de silence à la mémoire des 3 sauveteurs
noyés en intervention aux Sables d’Olonne, au cours de la tempête qui a
traversé la région la veille de l’ouverture du GP.
Rendez-vous désormais au National, à La Trinité, les 11, 12 et 13 juillet, pour une belle fête et plein de surprises.
Vendredi démarre le GP du Crouesty, et certains n’ont pas encore complété leurs équipages! Équipiers potentiels, merci de vous faire connaître! Par ailleurs notre ami Pierre Escalas qui ne pourra finalement pas courir vous propose la chambre d’hôtel qu’il avait réservée à prix cassé! Luc Lajoye qui a la gentillesse de nous recevoir le samedi soir chez lui aimerait affiner le nombre de convives pour le traiteur… comptez-vous! Merci de nous faire savoir le nombre de participants.
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