Compte rendu Atlantique Télégramme

En l’absence de la plupart des ténors de la série ce « Télégramme » se présentait comme un boulevard « Gourdonné » d’avance. Bahia n’a pas failli à sa réputation et n’a même pas eu besoin de courir la dernière manche (sous une pluie dissuasive il est vrai) pour s’adjuger le trophée. Sa victoire fut à peine contestée le vendredi lors des deux premières manches par Jabadao qui avait trouvé une belle vitesse avec ses nouvelles voiles « All Purpose ». Mais les deux manches du deuxième jour, courues dans des conditions idéales, soleil et force 3, ont consacré la domination d’Erwan et la messe était dite avant dimanche. L’intérêt s’est en fait rapidement concentré sur une question : qui serait le 3° puisque 2 points séparaient 3 postulants avant la dernière manche. La régularité d’Arjuna a finalement eu raison de Miss Alizée et de Groquick. Pendant qu’Ar Baradoz, dont l’équipage avait été cloué à terre samedi par une belle gastro, pliait bagages.

Au-delà du classement que retenir de ce Télégramme ?

Le positif tout d’abord. L’organisation était parfaite, les frais d’inscription très raisonnables (160€ grutage compris ainsi qu’une bière et un repas des équipages peu raffiné mais roboratif), la gentillesse des Lorientais pour compléter l’ensemble. L’ambiance également reste un atout majeur au sein de la série puisqu’ aussitôt arrivés à terre les équipages de Monotype 7,50 se retrouvaient autour d’un verre, d’un bricolage ou d’u ne assiette, animés par les traits d’humour de Richard. Bref : on s’est bien marré. Trois équipages venaient de la région parisienne et avaient bien l’intention d’améliorer leurs performances en mer dans les années à venir. La série attire toujours de nouveaux passionnés.

Le moins positif ensuite. Le peu d’inscrits était une déception après le succès du « National ». La longueur des parcours a rendu plus d’une manche ennuyeuse. Les Monotypes 7,50 étaient intégrés au groupe des IRC 1 et 2 ce qui encourageait le comité de course à privilégier des parcours côtiers où les bords de près étaient parfois très restreints, transformant la manche en interminables chevaux de bois où la seule vigilance requise consistait à éviter les paquets d’algues. Peut-être faut-il demander au CNL de mettre les Monotypes 7,50 en 2018 sur le même rond que les Open et les J80 ou bien réfléchir à une autre épreuve d’automne.

Place maintenant aux régates en eaux douces, le SNO du 6 au 8 octobre, avant de finir la saison là où elle a commencé au CVP les 11 et 12 novembre. Partir au planning sous le regard alangui des bovidés est une expérience à ne pas rater.

Bon vent à tous

Paul-stéphane MANIER